Le Fil Rouge, Le Thème de 2024

Avec un socle technologique d’une grande souplesse et une capacité à aller là où on ne l’attend pas, le e-commerce n’aura jamais de forme définitive. Il est le premier symptôme de ce qu’il se passe dans le monde, la première variable d’ajustement pour les clients. Que ce soit pour se réinventer pendant une crise sanitaire, pour repenser ses circuits à l’occasion d’une crise géopolitique, pour gérer une croissance fulgurante suivie d’un ralentissement brutal, pour s’adapter à l’inflation et bien sûr tout ça dans une démarche écologique et responsable, le e-commerce n’a pas fini d’évoluer, ni de nous surprendre.

S’il s’est un peu essoufflé en 2022, il reste dans l’action, porté par l’innovation et les attentes de ses consommateurs. Il est malin et s’adapte partout, tout le temps. Concrètement, en termes de business, les données de la FEVAD révèlent que les ventes en ligne françaises en 2022 ont atteint 147 milliards d’euros sur internet. Toujours d’après la FEVAD, entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, le chiffre d’affaires du e-commerce augmente de 7 milliards d’euros avec une croissance qui évolue de 11,8 à 20,2%. Les signaux sont au vert….  

MAIS un grand pouvoir implique de grandes responsabilités :

Pas question de plomber l’ambiance, mais soyons réaliste, nous sommes entrés dans l’ère de la permacrise. Les consommateurs et clients sont impactés par un flot continu de crises de toutes natures, et pour des questions purement économiques ils y sont de plus en plus attentifs, cela les rend particulièrement exigeants. Pour résumer, face à ces permacrises, le e-commerce doit prioriser ses actions, optimiser ses budgets tout en gérant des ressources sous tension… un véritable exercice d’équilibriste. Et que dire de l’impact de la transition écologique sur le secteur ? Transformation des modèles, évolution des métiers, exigence de transparence, nécessité de souveraineté, ce n’est pas un changement que le e-commerce est en train de vivre mais une véritable révolution. Ceux qui ne l’aborderont pas avec les bons outils et le bon mindset resteront sur le carreau.

La machine est à la fois bien huilée et de plus en plus perméable :

Le retour aux fondamentaux de la data et une omnicanalité de plus en plus « by design » amènent vers un parcours client toujours plus impeccable. Mais l’explosion des IA génératives rebat les cartes, on passe d’une démarche de question / réponse, de solution / problème, à une démarche d’amélioration automatique et permanente, les possibilités comme les risques sont exponentiels. Tout communique, rien n’est sans conséquence, cela présage de meilleures expériences utilisateurs et une plus grande responsabilité des commerçants.

La créativité au cœur de tout :

Exposé aux injonctions contradictoires des clients, le e-commerce n’a d’autres choix que de sortir des sentiers battus pour construire le bon discours, proposer la meilleure offre, le produit ou le service le plus en phase avec notre époque. S’il veut émerger dans le bruit ambiant de cet environnement sociétal pétrit de contraintes, il doit oser, être créatif ! Quand Le Slip Français lance une opération de pré-commande de slips pour faire baisser le coût des matières premières, quand Petit Bateau lance son offre seconde main instore et online dès 2021, quand la SNCF casse tout (site, appli…) pour repenser son parcours client, quand le Printemps ouvre le premier virtual store pour séduire la GenZ… ils tentent, ils expérimentent, ils sortent de leur zone de confort. La créativité est la capacité à imaginer ET à mettre en œuvre, le e-commerce est créatif, c’est une certitude.

Tiraillé entre le rationnel nécessaire à l’exigence et la part d’irrationnel qu’induit la créativité, le e-commerce est sous pression, et ça le rend meilleur !

Nous avons la chance et la responsabilité d’accompagner ce marché inspirant, innovant, résilient, et d’accélérer à ses côtés depuis 13 ans, nous aussi avec créativité et exigence. La pression monte, rendez-vous à Monaco !